Petit texte sur l'Ayllu et son organisation

 

AYLLU, en quechua, langue pratiquée par les Incas, signifie communauté. L'ayllu était la structure de base de l'empire. Basée sur la propriété collective des terres, sur un lien familial fort, et sur le travail en commun, chacun recevait des autorités locales selon les besoins de sa cellule familiale. Aujourd'hui encore, l'ayllu trouve sa place au Pérou et en Bolivie.

L’ayllu regroupe plusieurs familles. Le lien qui les unit est autant réel que mythique puisque chaque Ayllu fait référence à un ancêtre commun.

L’ayllu peut-être plus ou moins important et certains peuvent s’étager sur plusieurs niveaux climatiques permettant des échanges alimentaires entre les différents participants et donc une autosuffisance alimentaire.

On le voit l’ayllu prend naissance dans le monde rural et c’est bien ici que chacun et chacune va pouvoir revendiquer des droits et mais aussi être soumis à un certain nombre de devoirs.

Parmi les droits figure celui de bénéficier de l’entre-aide des uns et des autres. Ceci toutefois ne peut se faire que dans le cadre d’une réciprocité active. C’est ainsi que l’ayni permet de mettre en place des échanges de travail et d’énergie faisant que chaque membre de l’ayllu bénéficie d’un toit, d’un champ semé et récolté.

L’ayni est un concept fondamental dans la société andine qui traduit un lien de réciprocité et de solidarité au sein de la communauté : « Ce que je fais aujourd’hui pour toi, demain tu le fera pour moi ».

On le comprend plus l’ayllu est important plus la capacité à se mobiliser du groupe est forte. C’est ainsi que la pauvreté ne se mesure pas à la quantité de biens individuel mais à l’appartenance ou pas au groupe et à son importance numérique.